Fiche d'Alexander



 
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 Fiche d'Alexander

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Lester Grant
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MessageSujet: Fiche d'Alexander   Fiche d'Alexander Empty12.10.14 19:54

Alexander Kaneda
« En politique toute faute est un crime. »

Nom : Kaneda, un nom qui n'avait pas été possible d'effacer, qui porte avec lui tout le passé douloureux de la famille. Ξ Prénom(s) : Alexander Hiroshi, un prénom américain et un prénom japonais en souvenir de son arrière-grand-père maternel. Ξ Age : 44 ans et pourtant, il a toujours autant d'énergie qu'il y a dix ans. Ξ Nationalité : Américain d'origine japonaise. Ξ  Changé ou Inchangé : Changé. Il était en déplacement avec le ministre de la justice dans le Sud des Etats-Unis quand une pluie de météorite a frappé la ville dans laquelle il se trouvait en Avril 2135. Ξ Famille : Il est divorcé et son ex-femme n'a pas pu embarquer sur une navette malgré le fait qu'il ai réussi à convaincre des employés d'Icare de  la laisser monter. Il a aussi un fils unique qui a réussi à venir avec lui. Enfin, il a deux petites sœurs mais l'une d'elle a disparue dans toute cette agitation. Et celle qui reste le méprise et ne peut pas le voir en pâturage. Ξ Ancien métier : Représentant pour l'Etat de New York dans la Chambre des Représentants. Ξ Niveau de population : Il est arrivé avec son gouvernement et a été placé chez les Habitants Supérieurs. Il a finalement déménagé sur le Pegasus entant que conseiller. Ξ Occupation : Conseiller représentant les Habitants Inférieurs. Ξ Habitation : Sur le Pegasus, dans les quartiers réservés aux conseillers. Ξ Groupe : Les politiques. Ξ Avatar : Hiroyuki Sanada.
Apparence : Alexander est du genre froid et calme. Malgré une taille légèrement plus petite que la moyenne, il en impose avec ses yeux relativement perçants. Il est rarement agité ou surprit et ne montre jamais de signes de faiblesse. Ainsi, on le verra rarement courir ou exécuter des gestes précipités et maladroits. Il est assez musclé étant donné qu'il s'entraîne régulièrement. Alexander a le sourire facile mais ce n'est pas forcément un bon signe. Le conseiller sourit beaucoup pour cacher son malaise ou son énervement. D'ailleurs, lorsqu'il s'enflamme, il parle rapidement et fort et fulmine beaucoup. Il prend soin de son apparence car il sait que l'image public peut être une arme en politique. L'homme prend toujours soin de faire bonne impression et certains pourraient même se plaindre de sa politesse excessive.
Caractère : Réservé en apparence, il peut être plus loquace si on apprend à le connaître. Il est du genre à aimer les choses simples et directes. Il a du mal avec les personnes qui se croient raffinées et qui en font des tonnes. Il méprise particulièrement ceux qui disent haut et fort qu'ils ne mentent jamais et font le bien. Le politicien pense que tout le monde sert ses propres intérêts et que tout le monde est plus ou moins pourri. Pourtant, il a des idées faites de liberté et d'utopie. Son monde parfait à des airs de démocratie et de liberté mais malheureusement, très vite dans ce métier, il a apprit que ce n'était pas les rêves qui hissaient les gens au pouvoir. Pour arriver à gagner, il fallait se salir les mains et bousculer quelques personnes. Pour le bien de tous, évidemment. Et si il faut retourner sa veste de temps en temps pour sauver sa peau, et bien soit. Au fond, Alexander n'est pas indifférent à la peine qu'il cause. Bien au contraire. L'insomnie fait partie intégrante de ses nuits et il lui arrive souvent de questionner ses propres intentions. Mais il se remet bien vite sur les rails, en route vers le pouvoir. Il ne le fait pas seulement pour lui, mais aussi pour sa famille, son fils et sa sœur.
Comment êtes-vous arrivé dans la flotte?
Alexander était un représentant de la Chambre des Représentants dans le gouvernement américain. Ainsi, le gouvernement, avec l'ONU, a réussi à négocier des places avec Icare et c'est naturellement que le représentant Kaneda a eu sa place. Il a réussi aussi à réserver une place pour son fils, sa sœur et son ex-femme. Mais ces deux dernières ne se sont pas présentées. En même temps, ce n'est pas si étonnant que ça, les deux femmes le détestent.

Qu'avez-vous laissé derrière vous sur Terre ?
Un peu tout. Et surtout, son mariage raté. Il n'a emporté que des vêtements et quelques objets qui pourraient lui servir dans l'immédiat. Alexander n'est pas très attaché aux biens matériels et du coup, il n'a que très peu emporté. De plus, le conseiller n'avait pas beaucoup d'amis très proches sur Terre. Que ce soit avant ou après avoir Changé, il n'a jamais été très sympathique et n'a jamais vraiment voulu confier ses sentiments à quiconque. Et sincèrement, même si il ne se l'avoue pas, ça lui manque d'avoir confiance en quelqu'un. A force de se méfier de tout le monde en permanence, il fatigue.

Qu'avez-vous fait pendant la guerre civile ?
Alexander s'est caché et a bien fait attention à ne pas faire de bêtises. Il n'a pas voulu prendre de parti pour ne pas avoir à être dans le camp des perdants à la fin. C'était une chance sur deux et finalement, Icare a perdu. Du coup, il se félicite d'avoir été relativement neutre car, au début, il aurait préféré se ranger du côté d'Icare. Finalement, ces derniers sont devenus l'ennemi publique numéro un.

Que pensez-vous des résultats des élections ?
Alexander est satisfait, et pour cause, il a été élu à la place qu'il voulait. Non pas qu'il se soucie vraiment beaucoup des habitants inférieurs, mais numériquement parlant, il représente la majorité de la population parmi les différents conseillers. Il a eu un peu peur que son plan ne marche pas mais tout s'est passé comme prévu étant donné que les élections n'ont pas été annulées, et pour cause : Alexander a quelque peu triché. Déjà, il a comploté avec quelques habitants peu soucieux de la justice pour éliminer les candidats Icare qui ne lui plaisaient pas. Ensuite, il a torpillé sa propre concurrence grâce aux procès, et enfin, il a peut être rajouté quelques votes en sa faveur dans les urnes.

Que pensez-vous d'Icare ?
Icare, mine de rien, ce n'est pas un adversaire à sous-estimé. Ils ont beau avoir été, pour la plus part, relégués au rang d'Atride ou tués, il n'en restent pas moins ceux qui ont fabriqué ces vaisseaux. Et du coup, il ne faut pas les prendre à la légère. De plus, Alexander ne serait pas surpris qu'ils se rebellent et veuillent reprendre les commandes. Ainsi, il ne se montre pas trop méprisant à leur égard, juste au cas où ils renverseraient le pouvoir et se mettraient à se venger.

Que pensez-vous des Changés ?
Alexander est un changé. Il se trouve lui même quelque peu détaché des événements qui lui tombent dessus mais au moins, il s'en rend compte. Il s'énerve énormément lorsque son esprit calculateur essaye de mettre un prix sur les sentiments ou les membres de sa famille. C'est comme une espèce de calculette en permanence entrain de calculer ce qu'il perd et ce qu'il gagne et le conseiller se perd lui même dans le total. Alexander se bat un peu contre sa nature et tente de raviver ses sentiments et ses pensées. Il s'éduque lui même à ressentir un peu plus ce qu'il semble perdre de jours en jours.

Que pensez-vous qu'il va arriver dans les prochains mois ?
Alexander n'est pas tranquille. La place des Icares et des Atrides ne lui semble pas être une bonne stratégie et il s'attend de manière permanente à ce que des émeutes éclatent. Ainsi, il aimerait bien être celui qui fait le premier pas. Donner des miettes pour tenter d'apaiser les esprits et passer pour le sauveur providentiel... Ce serait ça son idéal. Encore faudrait-il qu'il arrive à convaincre le conseil. Aussi, la perspective de devoir annoncer à Elizabeth la mort de leur sœur ne le réjouit pas plus que ça. Au moins, il lui reste son fils qui est toujours en vie. Ça, ça lui donne de l'espoir.
HISTORIQUE
Pour la plus part de ses amis, la question ne se posait presque jamais. Être américain. C’était probablement une évidence pour beaucoup d’entre eux, mais pour Alexander, ça avait toujours été une pression supplémentaire de la part de ses parents et surtout, de ses grands-parents. Son grand-père, surtout, semblait toujours porter sur lui des yeux scrutateurs et attentifs. De nombreuses fois Alex avait demandé à apprendre des mots de japonais mais il se heurtait systématiquement à un refus pur et simple. Aucune autre explication. Les cours d’histoire ne mentionnèrent que furtivement ce qui expliquait pourquoi sa famille était si profondément aveugle à ses origines. Ses ancêtres avaient été confinés dans des camps d’internement pendant la seconde guerre mondiale et avaient ainsi porté le stigmate de leurs origines comme une faute volontaire et impardonnable. Depuis, l’assimilation était devenu une obsession familiale. Malgré les relents de romantismes qui avaient motivés les parents d’Alexander à donner à leurs enfants un prénom américain et un prénom japonais, il ne parlait pas du passé des Kaneda.

A défaut de pouvoir en parler avec sa famille, Alexander se prit d’une passion pour la lecture, surtout orientée vers le pays de ses origines. Il découvrit ainsi que même si sa famille se gardait bien de mentionner le pays du soleil levant, les principes et traditions qu’ils appliquaient, surtout pour élever les enfants, étaient les mêmes. L’hypocrisie devait être une caractéristique relativement naturelle des Kaneda. Alexander était relativement enfermé sur lui même, solitaire et indépendant lorsque sa place d’enfant unique fut bousculée. Il ne fut pas particulièrement gêné. Il était même plutôt curieux et impatient de voir ce que le ventre rond de sa mère lui ramènerait. Ce qu’il obtenu ne fut ni un frère ni une sœur... Mais deux sœurs. Il se fit un espère de devoir de les protéger et de veiller sur elles. Devoir qu’il finira par oublier par la suite...




« Et la vieille dame se pencha sur le prince en lui demandant : que fais-tu là ?...» Elizabeth, dont la tête dépassait à peine de la couverture, se mit à grogner « Alex, fais les voix ! ». Ignorant l’injonction de sa petite sœur, le jeune garçon continua « On raconte partout que tu es mort, où était... » « Allez Alex fais les voix vas-y ! ». Il fit une pause et ferma un moment le livre. « Non, je fais pas les voix. » Charlotte se redressa dans le lit avec une mine contrit « Mais Maman elle fait les voix quand elle lit... » Le jeune garçon, commençant déjà à sentir des pans de sa masculinité être menacée dans une maisonnée majoritairement féminine n’était pas décidé à lâcher prise si facilement. « He ben vous avez qu’à attendre qu’elle rentre du boulot et lui demander de vous lire le livre si c’est comme ça. » Lili ne fut pas satisfaite de la réponse et fusilla du regard son grand frère qui lui renvoya un regard tout aussi hostile. Charlie reprit la parole « Mais allez, on veut savoir la suite nous ! ». Reprenant le livre, Alexander reprit « On raconte partout que... » « Pffff il fait pas la voix c’est nul... » Le livre se referma « Je t’entends Lili. » « Ouai mais tu écoutes pas ! ». Cette situation devenait ridicule. « Mais tu as qu’à lire toi ! » Elizabeth se rapetissa dans la couette jusqu’à ne laisser dépasser que ses yeux. A présent, Charlie avait croisé les bras sur sa poitrine et avait baissé les yeux avec dédain. Grognant d’agacement, Alex s’éclaircit la gorge et prit soin d’imiter le timbre de voix incertain et grinçant d’une vieille dame...



Il arriva dans le restaurant et il prit soin de remettre son portable dans la poche. Ses parents, bien que compréhensifs au sujet de ses obligations, n’aimaient que moyennement qu’on bouscule les règles de politesses (même pour la ministre de la justice). Quand il chercha des yeux le couple de petits vieux qui avaient sûrement commencé à boire un peu de vin, il ne vit personne à sa table. Étrange. Pourtant, il avait envoyé une voiture les chercher il y a bien une heure car il allait être en retard. Alexander ressortit son téléphone, un peu soucieux. Soucieux que ses parents débarquent à ce moment là pour lui reprocher le téléphone qu’il avait en main, ou soucieux qu’ils soient parti de lassitude, ce qui n’était encore jamais arrivé. Il tenta d’abord d’appeler ses parents. Aucune réponse. Puis il composa le numéro du ministère. La voix nasillarde d’une des secrétaires se fit entendre à l’autre bout du fil. « J’ai envoyé une voiture il y a une heure à l’hôtel Hilton. Elle est où ? » La personne sembla confuse et finit par lui dire qu’elle allait essayer de contacter la personne envoyée et qu’elle rappellerait. En attendant, Alex s’installa à la table où deux chaises vides lui faisaient face. Si le conducteur avait prit une des rues principales, il était éventuellement possible qu’il soit resté bloqué dans les embouteillages. Dommage, pour un soir d’hiver, même une voiture du ministère ne devait pas être très confortable pour affronter un tel froid.

Les minutes passèrent et le jeune politicien, assistant du ministre de la justice, commençait à être décontenancé. Il tenta d’appeler ses parents encore une fois. Il manqua de raccrocher lorsque quelqu’un décrocha. L’homme ne reconnut pas la voix à l’autre bout. Il recula son visage pour lire le nom de la personne qu’il appelait « Papa », non il ne s’était pas trompé. « Allo ? Qui êtes vous ? ».

Le froid ne semblait plus aussi mordant que quelques minutes auparavant, le téléphone en main, sans trop savoir quoi faire, Alexander savait que c’était une mauvaise idée d’essayer de conduire maintenant. Pourtant, il n’avait pas envie de prendre un taxi ou de contacter ses sœurs... Ses sœurs... Sa main se serra sur son téléphone et il se rendit compte qu’il était entrain d’essayer de conduire avec le téléphone toujours dans les mains. Fébrile, il avait l’impression que sa cravate était trop serrée. Il la desserra. Premier feu rouge. Il la desserra encore. Deuxième feu rouge. Il la desserra encore. Troisième feu rouge. Tout en rageant, il tenta de desserrer encore sa cravate mais il réalisa qu’elle était tomée sur ses genoux. Il ouvrit deux trois boutons de sa chemise avant de réaliser que ce n’était pas ses vêtements qui l’étouffaient mais lui qui suffoquait tout seul. Garé à la va-vite sur le parking de l’hôpital, il débarqua aux urgences, incapable de savoir où aller ni à qui parler. Le jeune politicien d’habitude si calme et calculateur se retrouvait presque à avoir six ans d’âge mental, prêt à pleurer et à appeler sa mère. Finalement, il aperçu une réception. Il y alla et on lui demanda de s’asseoir. Pour avoir été une ou deux fois aux urgences pour son fils, des broutilles, un bras cassé et une sale grippe, il savait qu’il allait rester là des heures... Des heures qui en fait furent des minutes, seulement. « Monsieur Kaneda ? » Il releva la tête. C’était pas bon. Le reste fut flou, terriblement flou. Il se sentait incroyablement fatigué mais fébrile. Là, dans ce couloir, il n’arrivait pas à passer cette porte derrière laquelle il y avait les dépouilles de ses parents. Il y aurait dû y avoir la sienne, certainement. Mais il avait décidé d’envoyer quelqu’un les chercher au lieu de faire le travail lui même.

« Monsieur Kaneda, vous avez de la famille à prévenir ? » Il ne savait même pas quoi répondre à cette question. Est-ce qu’il en aurait, encore, de la famille après ça ?



D’aussi loin qu’il se souvienne, il n’avait que très rarement eu de moments de calme où il n’avait rien eu à faire qu’attendre. Il avait été à l’école, il avait fait des études de droit, il avait ensuite grimpé les échelons du cabinet du ministère de la justice. Ensuite, il avait fait carrière politique et se retrouvait à présent à la chambre des représentants, un des élus de l’État de New York. Ce n’était pas une place très prestigieuse étant donné le nombre de représentants, mais tout de même, c’était un bon « début » même si il atteignait presque la quarantaine à présent.

La chambre d’hôpital où il avait été transféré était immaculée et faisait face au parc internet de l’établissement. Son ex-femme s’était fendue d’un coup de téléphone poli. Ça avait même surpris Alexander étant donné les éclats dans lesquels ils avaient terminé leur union. Elle avait argumenté qu’il avait perdu tout ce qui le rendait idéaliste et bon dans toute cette mascarade politique. Toujours démocrate, il n’était pas pour autant devenu stupide. Les grandes batailles se gagnaient rarement en faisant de jolies courbettes pleines de sympathie. Elle ne l’avait pas comprit. Elle était partie. Son fils avait aussi appelé et prévoyait de passer dans la journée. Il faisait des études à présent et il ne rentrait voir son père qu’un week-end sur deux, quand il n’était pas chez sa mère.

Le matin même, Elizabeth, une de ses sœurs, était arrivée, inquiète et soulagée en même temps. Son frère n’avait rien mais il était à présent clair, dans les grandes agglomérations que ce phénomène de pluie de météorites provoquait des changements chez les rescapés. Certains psychiatres se risquaient à théoriser sur une nouvelle forme de stress post-traumatique mais à la fin, personne n’arrivait vraiment à expliquer quoi que ce soit. Alexander lui-même n’avait pas prêté plus que ça attention à ces histoires et il s’en foutait encore plus maintenant que « ça » lui était arrivé.

« Et les infirmières sont sympas ? » Il se redressa dans ses draps. Décidément, il détestait recevoir quand il était dans un état pareil. « Au prix où elles sont payées, oui, elles peuvent l’être, sympas... ». Elizabeth observa par la fenêtre un instant avant de s’asseoir dans un des fauteuils. « Et vous aviez même pas prévu un bâtiment à proximité, au cas de... Mauvais temps ? » retenant un soupir exaspéré, il répondit, un peu las de ces questions. « Non, grand soleil annoncé. Tu sais, c’est passé maintenant, je n’ai rien, demain je rentre chez moi et tout reprendra comme avant. » Lili hocha la tête et n’émit qu’un « hum » venu du fond de la gorge. Alex savait bien ce que cela voulait dire : je n’en suis pas si sûre que toi. A ce moment, la porte s’ouvrit et la mine renfrognée de Charlie fit son apparition. Elle considéra quelques secondes son frère dans un lit avant de commenter « He ben le karma a fait du bon boulot. ». L’homme ne s’était pas attendu à autre chose la concernant. Cela faisait bien des années et des années qu’ils n’avaient pas eu d’échanges amicaux. Et le lien éventuel qui avait persisté après les études d’Alex s’était définitivement brisé après la mort de leurs parents, par sa faute.D’habitude, il avait toujours un petit pincement au cœur, un haut-le-cœur intérieur qui enfonçait toujours, un petit peu plus, le couteau dans la plaie. mais ce jour-ci, la douleur sembla moins effroyable. L’homme se fendit même d’un petit sourire. « Moi aussi je suis content de te voir Charlotte. ». La jeune reporter contracta encore plus son visage. Elle détestait son prénom et possiblement encore plus son grand frère, alors l’un disant l’autre, c’était insupportable. « Je vais me chercher un café. » et elle ressortit de la chambre.

« Tu penses que ça s’arrangera avec elle ? » demanda, l’air de rien, Elizabeth. Brutalement, sans même vraiment atténuer sa parole par un sourire d’autodérision il répondit « Non. » net et franc. Lili parut même un peu surprise. Il ne savait pas si c’était le fait d’être ainsi inactif, à attendre qu’on lui permette de retourner travailler, ou si c’était cet « incident » qui lui avait remit les idées en place, mais à cet instant il se sentait comme libéré de quelque chose. Il avait l’esprit plus clair. Plus concentré.



Alexander aurait presque été fébrile. Mais là, en public, il ne pouvait pas montrer son désarroi. D’une certaine manière, il se disait : « Je m’y attendais, elle veut bouder jusqu’au bout, quitte à crever ici bêtement. » et d’un autre il avait envie de se sentir triste pour cette nouvelle. Son cerveau, logiquement, lui envoyait l’information qu’il devrait être triste, énervé, désemparé et paniqué. Il avait envoyé un billet à sa petite sœur, Charlie, elle n’arrivait pas. Il avait essayé de l’appeler mais rien. Aucune réponse. Son obstination allait-elle l’emporter dans la tombe ? Une part de lui s’en fichait, comme si elle était une vague inconnue. Et d’un autre côté, il était embêté de ne pas être plus touché que ça. Une part de lui lui susurrait que ce serait ça de soucis en moins, une fois à bord. Après tout, que lui avait-elle apporté pendant toutes ces années, à part des répliques désagréables et du mépris ? Rien. « Mais c’est ma sœur... » dit-il doucement. Ce n’était pas forcément ce qu’il ressentait, mais c’était ce qu’il devait penser. Il se força à penser aux bons moments et surtout, à penser au devoir familial. Il se devait de protéger ses sœurs à présent. Elizabeth avait sa place garantie car elle travaillait depuis quelques années pour Icare, et Charlie, elle n’avait rien. Un sentiment de pitié mêlé à un sentiment de honte s’insinua malgré lui. Il avait voulu ressentir un peu de peine, et le voilà entrain de culpabiliser.

« Monsieur Kaneda, on doit fermer les portes de la navette. » Alexander se recula. Et soudainement, il se sentit en colère, contre lui même. Qu’est ce qui avait rendu ce geste si facile ? Comme ça, il s’éloignait de la porte et laissait se refermer sur sa sœur, son destin : mourir sur Terre comme tous les autres. Juste comme ça, en faisant un pas en arrière, il s’était résigné. Il se haïssait.



Il s’installa au bureau totalement vierge, dépourvu de tout document, qui n’avait encore jamais servi depuis sa fabrication et sa livraison dans le Pegasus. Il avait été destiné à un chef d’État, un Président, un Roi, mais pas à un Conseiller... Maintenant que la Terre n’était plus et qu’ils étaient les derniers restants de l’espèce humaine, était-il plus important que tout ceux qui auraient dû s’asseoir ici ? Probablement pas. Alexander avait atteint son but ces dernières semaines : survivre et se hisser à une position de pouvoir. Mais sa victoire semblait un peu fade. Étonnement, lui qui arrivait pourtant à bien lire dans les sentiments des autres, ne savait pas trop ce qui rendait ce moment moins glorieux. La mort de sa petite sœur ? Il n’en savait rien. Une voix lui murmura « Il en reste toujours une. », ce qui l’agaça un peu. Il ne pouvait se résoudre à penser que c’était lui qui était à l’origine de ces pensées que beaucoup auraient qualifiés d’inhumains. Alexander essayait d’éviter le plus souvent possible de penser à ce qui se passait sur Terre, de ce qu’avait enduré Charlie dans ses dernières heures et minutes de vie. Mais plus il essayait de chasser ce genre d’images de son esprit, plus elles revenaient au galop.

« Conseiller Kaneda. Vos valises sont dans vos quartiers. » Il hocha la tête « Merci beaucoup. » il aurait presque cru être revenu en Amérique, à la Chambre des Représentant, mais là, il jouait bien plus gros : la survie de l’espèce humaine, rien que ça. Il avait déjà des contacts chez les Atrides, chez certains habitants peu recommandables et chez les politiques. Il avait déjà rencontré toutes sortes de personnes... L’assistant se dirigea vers la porte. « Attendez. Trouvez-moi Elizabeth Kaneda. » Le jeune se retourna, nota le nom dans un coin de sa tête et acquiesça. Si il n’avait pas pu se racheter auprès de Charlie, il avait peut être encore une chance de pouvoir dire qu’il lui restait une famille... Famille... Cette pensée sembla réveiller un semblant d’angoisse au fond de lui. Il se surprit à avoir envie de voir son fils et de réaliser qu’il était bien là, avec lui, en vie. Il se leva, sortit de son bureau et se dirigea vers ses quartiers. Il passa la porte grâce à sa carte magnétique. « Lucas ? » Le jeune homme répliqua avec un grognement. Il farfouillait dans sa propre valise, assit sur le canapé de la salle de séjour. Dans d’autres circonstances, ça aurait profondément agacé Alexander d’avoir fils aussi peu alerte, mais là, à ce moment précis, ça lui suffisait.
CREATEUR
Prénom : Chloé ! ϴ Âge : J'ai 23 et je vais sur mes 24 ! ϴ Disponibilité : Je me connecte tous les jours sauf exception et je poste environs 3/4 réponses par semaine dépendant de si c'est une période chargée ou pas. ϴ Type de personnage : Inventé. ϴ Où avez-vous entendu parler de nous ? : C'est moi qui ai créé le forum XD ! ϴ Des suggestions ? : Non !


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