Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo)



 
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 Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo)

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Wylan Khleim
Wylan Khleim
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MessageSujet: Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo)   Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo) Empty11.11.14 2:33

Jamais je n’aurais dû faire ce détour. J’avais été trop curieux malgré mes craintes, et l’envie de voir tout ça de mes propres yeux avait été plus forte que la raison. Pourtant, le Professeur Evans qui m’avait envoyé ici avait été clair, il me suffisait de récupérer ce paquet et de revenir à bord du Centaurus. En aucun cas je ne devais me mettre en danger en me rendant dans une zone où je n’avais pas ma place. Ce qui dans mon cas excluait sans doute tout autre endroit que les laboratoires du Centaurus. Mais je n’avais jamais mis les pieds dans le district sous-terrain et cet endroit m'intriguait... Pour être honnête, je me rendais rarement à bord du Taurus et lorsque je le faisais, je me contentais de me rendre dans des endroits devenus familiers, ou alors je n’étais pas seul. J’étais très attaché à mes habitudes, elles me rassuraient. C’était ma bulle de sécurité. Confortable et rassurante. Elle me coupait de ce monde qui m’effrayait tant. Mais ma peur n’avait d’égale que ma curiosité, mon désir de savoir, de comprendre ce qui m’était inconnu. Et avant même d’avoir pris le chemin qui menait aux parties communes – laissant derrière moi la cabine où j’avais pu récupérer le matériel nécessaire au professeur – je savais que j’allais regretter ma témérité. Je n’étais pas quelqu’un de courageux, loin de là. Je voulais simplement jeter un petit coup d’œil, avant de repartir le plus vite possible dans le laboratoire où je passais mes journées.

« Tiens donc… regardez qui voilà. Ne serait-ce pas un de ces pourris qui travaillent pour Icare ? » A peine avais-je traversé la première passerelle - admirant la vue incroyable des sous-terrains qui s'offrait devant moi -, qu’un un homme était venu me barrer la route. Cela ne faisait aucun doute qu’il m’avait vu arriver de loin. Peut-être même qu’il m’avait vu entrer chez le jeune frère du Professeur Evans. Et il n’était pas seul… « Tu as raison, c’est un de ces connards d’Icare ! Un scientifique en plus… Qu’est-ce que tu fous là le rat de laboratoire ? Tu ne devrais pas être en train de faire semblant de sauver l’humanité ? » La peur me paralysait complètement. Jamais je n’aurais dû m’éloigner du couloir et des deux gardes qui y étaient postés. Naïvement, j’avais pensé que je pourrais simplement observer les lieux pendant une minute ou deux et repartir sans que personne n’ait remarqué ma présence. Mais dans un lieu comme celui-ci, je ne pouvais pas passer inaperçu. J’aurais dû m’en douter, mais j’étais tellement habitué à la sécurité toute relative du Centaurus que j’ignorais tout du monde extérieur.

Un simple coup d’œil par-dessus mon épaule me permit de constater qu’un troisième homme se tenait derrière moi, m’empêchant de fuir. Cependant, j’avais été incapable de lire sur ses lèvres et je ne pouvais donc pas savoir ce qu’il avait bien pu me dire. Mais il avait parlé, j’en étais certain. Grâce à mes appareils auditifs, j’avais perçu les basses fréquences de sa voix.  « Qu’est-ce que t’as le rat de laboratoire ? T’es attardé ? Réponds ! » « Je…. » Mes lèvres étaient sèches et l’air commençait déjà me manquer. Au bord de la crise de panique, je faisais de mon mieux pour retarder l’inévitable… Mais c’était plus fort que moi. Je me sentais oppressé, incapable de respirer normalement alors que mon cerveau refusait de fonctionner correctement. La peur avait pris le contrôle et je devais trouver un moyen de me calmer avant qu’il ne soit trop tard… « Hydrogène… Hélium… Lithium… » Les mots glissaient tout doucement de mes lèvres, au point d’être imperceptible pour mes propres appareils auditifs. « Qu’est-ce qu’il marmonne là… ? » « Il lui manque vraiment des cases à celui-là… » « Mais c’est quoi cette horreur qu'il porte… ? » Effrayé, je sursautai, sentant la main du premier homme tirer sur mon appareil auditif, comme s’il cherchait à me le retirer de force. « Béryllium… NON, laissez-moi… LAISSEZ-MOI ! » Envahi par une terreur incontrôlable, je le repoussai vivement avant d’agiter les bras, frénétiquement, comme un animal sauvage et apeuré. « Attends mais il n’est pas seulement con, il est sourd ! » A travers l’angoisse qui me faisait complètement perdre pied, je parvins à apercevoir les rires mesquins qui déformaient leurs visages et à cet instant précis, je compris qu’ils allaient m’humilier jusqu’à ce que je ne puisse plus me relever, jusqu’à ce que je regrette chaque seconde de cette journée qui m’avait conduit jusqu’ici. Encaissant le premier coup, je sentis les larmes me monter aux yeux…. Non pas à cause de la douleur, mais de la peur qu’ils m’inspiraient. J’étais incapable de me défendre et il ne leur faudrait pas bien longtemps pour comprendre que je ne pourrais même pas leur rendre le moindre coup qu’ils me porteraient… « Bore, Carbone… » Fermant les yeux, je laissai la peur anéantir mes dernières résistances. Plus rien ne pourrait me calmer à présent. Et j’aurais aimé savoir comment réagir, comment sortir de cet enfer.
J’avais honte… N’importe quel homme aurait trouvé le courage de se défendre, ou même de fuir. Alors que je restais là, recroquevillé contre la rambarde, incapable de faire quoi que ce soit d’autre que de réciter inlassablement les composants du tableau périodique.
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Apollo Orioli
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo)   Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo) Empty11.11.14 9:52

J'errais dans le district sous terrain, comme à mon habitude et n'ayant de réel but que de passer le temps mais aussi faire quelques trouvailles dans les poches des passants. Je n'avais rien de spécial à faire en ce jour, je n'avais ni commande, ni grand vol à commettre, ni même de contrat de la part d'un certain politicien à qui la tête d'un quelconque glandu ne lui serait pas revenu. En bref c'était un jour calme, un jour dirigé par l'ennuie. Enfin, sans doute n'avais-je point à me plaindre, je n'étais pas non plus dans une situation critique, je n'avais pas besoin de bosser vingt-quatre heures sur vingt-quatre afin de subsister, beaucoup tueraient pour être à ma place … au sens propre … surtout qu'au final j'avais aussi tué pour être à ma place même si c'était au début une chose qui me répugnait. Mais vous savez, après avoir fait se stopper quelques cœur sous la pression, on commence vite à devenir insensible même si je n'aimais toujours pas ça mais bon … C'était comme ça ! Puis si mon … mon paternel l'apprenait il en serait malade et cette idée me réjouissait ! Je voulais devenir sa plaie tout comme il était devenu la mienne ! Sa plus grande déception et aussi lui faire comprendre que m'avoir sauvé moi ne lui apporterait à présent jamais plus que des problèmes et là dessus je faisais de plus en plus fort à mesure que le temps passait.

Mais alors que j'étais au niveau du marché, cherchant un peu de nourriture que je payais cette fois ; si je voulais subsister ici bas je ne pouvais pas tout voler, je finirais très vite par me faire tuer moi même autrement ; je me mis à entendre quelques rumeurs. Semblait-il qu'un Icare avait décidé de mettre les pieds ici bas … Bon sang, je ne savais par quelle lubie cette personne avait été attirée ici, mais elle ne ferait franchement pas long feu. Dans l'heure même un cadavre serait sans doute lancé par dessus une passerelle et disparaîtrait dans les tréfonds du Taurus si ses ravisseurs ne décidaient pas de lui faire vivre un châtiment plus long. Mais quand j'en appris un peu plus sur ce fameux Icare, qu'il s'agirait d'un jeune homme et tout ça, mon cœur se serra. Et si … non, il n'était tout de même pas aussi con au point de descendre ici ! Cela devait être quelqu'un d'autre ! … Cela dit les membres d'Icare ne brillaient pas tous par la jeunesse et, inquiet, je me mis à courir, bousculant du monde, vers l'endroit où il était supposé être d'après les dernières rumeurs.

Je n'eus même pas le temps d'arriver que j'entendais déjà des cris et, à mon grand malheur, je reconnaissais ce timbre de voix même si je ne l'avais jamais écouté de très près. J'accélérais donc le rythme en attrapant le premier objet qui me passais sous la main, une barre de fer, et très vite je pu apercevoir ces trois silhouette autours de cette forme recroquevillée. Pas de cris de guerre, pas de « arrêtez ! », je n'étais pas dans un putain de film, non, il fallait que je sois efficace et c'est donc dans le plus grand des silence hormis celui de mes pas léger sur le sol métallique que je me rapprochais à toute allure avant d'asséner dans la vitesse du mouvement un puissant coup avec la barre qui vit voler le premier homme. Cela dit si je n'avais plus le bénéfice de l'élan pour mettre à terre d'un coup des hommes qui me dépassaient largement en terme de gabarit, j'avais toujours le bénéfice de la surprise et d'autres coups de ma part suivirent, à la tête, dans le ventre, sur les rotules, tout pour les incapaciter au maximum avant d'attraper le jeune homme et le tirer par le bras, malheureusement sans douceur, la situation ne me le permettant pas, et courant le plus vite et le plus loin possible pour les semer.

Je me glissais alors dans un détour que peu connaissaient et plaquais le scientifique contre le mur, posant ma main sur sa bouche pour l'empêcher de crier et d’alerter tout le monde alors que je regardais à l'extérieur si nous étions suivit. Cela dit aucun danger immédiat ne semblait se pointer, sans doute avais-je réussit à les perdre même si il était préférable de rester vigilant. Je reportais alors mon regard glacial sur celui que je venais de sauver, avant de les écarquiller grandement en me rendant compte que … que c'était la première fois que je l'approchais autant et même le touchait. Car oui, ce jeune homme que je venais de sauver je l'avais tant observé, des milliers de fois à chaque fois qu'il descendait sur le Taurus, la première fois par accident où il m'avait subjugué à la fois par sa beauté et son apparente innocence, puis je n'avais jamais pu m'empêcher de l'observer … toujours le plus loin possible, ne l'abordant jamais en sachant très bien que je ne ferais jamais plus que l'observer ce Wylan, même si depuis un moment maintenant il m'avait repéré car cela m'amusait un peu de le faire flipper, je l'avoue ! Mais là … il y avait contact ! Je venais de le tirer sans aucune douceur, observant son bras pour voir si je n'avais pas laissé une vilaine rougeur avant de reprendre mon regard glacial et me rapprocher un peu de son visage.

« Je vais retirer ma main, d'accord ? Tu ne cris pas, sinon ils vont revenir. Par contre je ne vais pas te lâcher le poignet car tu ne dois pas partir, si tu fuis tu vas mourir. » Ouai, j'aurais pu venir avec de meilleures paroles tout de même ! Surtout la dernière qui n'était au final pas du tout une phrase rassurante dite par un stalker ! Alors que je voulais simplement dire que je ne serais pas en mesure de le protéger. Mais qu'est-ce qu'il foutait là franchement ...
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Wylan Khleim
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo)   Lost and insecure, you found me (Feat. Apollo) Empty15.11.14 19:30

C’était un véritable enfer… Pourquoi est-ce que j’avais été aussi bête ? Ma curiosité était-elle plus forte que ma peur ? D’ordinaire, j’étais terriblement méfiant. Sauf quand il s’agissait de découvrir quelque chose de nouveau, d’important… Au fond, même si je n’osais pas me l’avouer, peut-être que j’espérais que mon père n’avait pas été laissé sur terre et que pour le punir, ils l’avaient simplement laissé pourrir ici dans le district sous-terrain, parmi les atrides. Mais si ça avait été le cas, il aurait déjà essayé de me contacter, n’est-ce pas ? Pourquoi m’aurait-il laissé croire qu’il était mort ? Par peur que je le rejoigne ici ? ça tombait sous le sens, pourtant, ça ne m’avait pas empêché de céder à la tentation de pouvoir observer les lieux de mes propres yeux. Et à présent, j’en payais le prix fort… Les yeux fermés, je m’isolais du monde, afin de ne pas voir les visages satisfaits de mes agresseurs alors qu’ils me matraquaient de coups, grimpant progressivement sur l’échelle de la violence. Une douleur lancinante me saisissait chaque fois à un endroit différent, et au-delà de cette souffrance physique, je refusais de voir ce qu’ils osaient dire à mon sujet… Ils me haïssaient. Parce que j’étais un Icare. Parce que pendant la guerre civile, ils n’avaient pas pu me tuer. Et en m’éliminant maintenant, ils espéraient sans doute venger leurs morts. Je connaissais leur douleur, leur peine. Je la ressentais aussi. Nous la ressentions tous. Mais à leurs yeux, j’avais joui d’un privilège injuste et je devais payer pour ça. Chacun de leur coup de poing, de leur coup de pied était imprégné de tant de haine que je peinais à l’encaisser. Jusqu’à quand allais-je pouvoir supporter la douleur qu’ils m’infligeaient ?
Malgré moi, les larmes sillonnaient mes joues, signe extérieur de ma détresse intérieure. Pas seulement parce que j’avais mal, mais aussi parce que j’avais peur. Je ne voulais pas mourir ici. Pas maintenant. Et pourtant, une part de moi désirait que ça s’arrête le plus vite possible…

Et les coups diminuèrent soudainement alors que l’un des hommes disparaissait à ma gauche. J’avais cessé de ressentir ses coups de pieds, dans ma cuisse et ma hanche. Surpris, j’ouvris les yeux, juste à temps pour moi un jeune inconnu frapper les deux autres hommes avec une barre de métal. C’était impressionnant. Ses mouvements étaient agiles et rapides, comme s’il n’avait peur de rien. Mais alors qu’il s’emparait de mon bras, me forçant à me relever et à courir, m'entraînant avec lui, je reconnus son visage si particulier. C’était lui ! Le jeune homme qui me suivait depuis quelques temps, lorsque je mettais les pieds sur le Taurus. Son comportement obsessionnel m’avait effrayé. Ou était-ce son regard bleu, intense et troublant. Un regard magnifique et fort à la fois. Son visage était resté gravé en moi. Non seulement parce que j’avais peur, mais aussi parce qu’il était incroyablement beau… Le corps toujours engourdi par la douleur, je trouvai tout de même la force de courir, poussé par l’adrénaline qui se diffusait dans mes veines sous la peur. Incapable de prendre la moindre initiative, je le laissai ensuite me pousser dans un renforcement au détour d’un couloir, et avant même que je n’ai pu prendre mes distances, il plaqua son corps contre le mien, tandis que sa main se posait sur ma bouche, m’empêchant ainsi de crier. Pris au piège, j’aurais voulu me débattre pour qu’il me lâche. Pourtant, je restais paralysé par la peur. Qu’est-ce qu’il me voulait ? Pourquoi est-ce qu’il m’avait sauvé de ses hommes ? Parce qu’ils avaient réussi à m’attraper avant lui ? Était-ce pour ça qu’il m’avait suivi partout où j’allais ? Pour me kidnappe ? La peur envahissait mon esprit, imaginant les pires scénarios possibles, tandis que  mon coeur tambourinait si fort contre ma poitrine que j’étais certain qu’il pouvait le sentir. Intrigué, je le vis vérifier quelque chose sur mon avant bras. Qu’est-ce qu’il cherchait ? Avant que je ne puisse comprendre quoi que ce soit, il approcha son visage du mien. Effrayé, j’esquissai un mouvement désespéré et mon genou déjà meurtri se cogna contre le mur. Un gémissement de douleur, immédiatement étouffé par sa main, s’échappa de mes lèvres.

« Je vais retirer ma main, d'accord ? Tu ne cris pas, sinon ils vont revenir. Par contre je ne vais pas te lâcher le poignet car tu ne dois pas partir, si tu fuis tu vas mourir. » Loin de me rassurer ses paroles me terrorisèrent au plus haut point. Mais comprenant qu’il me disait la vérité, je hochai lentement la tête. Et lorsqu’il retira enfin sa main, je ne criai pas, ne souhaitant pas attirer mes agresseurs vers nous. Je ne savais pas ce que me voulait cet étrange stalker, mais jusque-là, il ne m’avait pas blessé contrairement à eux. Au contraire, il m’avait sauvé, sans la moindre raison apparente. Et c’était ce mystère qui m’effrayait le plus. Pourquoi voudrait-il m’aider ? « Ne me fais pas de mal… je t’en prie… » Ce n’était sûrement pas mes supplications qui allaient l’empêcher de s’en prendre à moi, mais les mots avaient devancé mes pensées, comme un mécanisme automatique de défense. C’était stupide et sûrement pathétique à ses yeux, mais je n’étais pas capable de me défendre autrement. Je n’avais jamais su me battre et encore moins m’exprimer avec éloquence, loin de là. J’étais plutôt du genre à bafouiller et à rougir, cherchant vainement la réaction sociale la mieux adaptée, sans jamais parvenir à la trouver.  Alors comme à chaque fois que je me sentais perdu, effrayé… Je paniquai. « Hydrogène… Hélium… Lithium… Béryllium… Bore… Carbone… Azote… Oxygène… Fluor… » Et lorsque je paniquais, mes TOCs refaisaient surface. J’étais incapable de m’arrêter. J’en avais besoin, pour me rassurer. C’était essentiel, vital. « Néon… Sodium… Magnésium… » Baissant les yeux, ayant honte de voir la moquerie qui ne manquerait pas de s’afficher sur ses traits, je répétais inlassablement et dans l’ordre chaque élément du tableau périodique, comme je l’avais fait un peu plus tôt face à mes agresseurs. Sauf que cette fois, sans la puissance des coups qu’ils m’avaient porter, mon rituel m’apaisait enfin et je retrouvais le confort rassurant de mes habitudes presque maladives. J’avais besoin d’éléments familiers, que je maîtrisais et connaissais par coeur. C’était mon repère dans un monde que je ne comprenais pas et qui me dépassait complètement.

Encore angoissé, je me sentais mal à l’aise face à cet étranger. A la fois oppressé et troublé par la proximité qu’il m’imposait, je ne parvenais pas à retrouver mon calme. J’avais toujours peur de lui, peur des raisons qui l’avaient poussé à m’aider. J’avais besoin d’un peur d’air, d’un peu d’espace. Alors lorsque j’eus répété à deux reprises les cent trois éléments du tableau périodique, je tirai légèrement sur mon poignet, électrisé par son contact prolongé et ayant peur des émotions que ce geste soulevaient en moi. « Je ne vais pas partir… Je ne sais même pas où je suis, ni où aller… » Malheureusement, c’était la triste vérité. Et en lui avouant, je lui donnais un argument supplémentaire pour s’en prendre à moi, puisque quoi qu’il fasse, je serais incapable de fuir efficacement et d’alerter les gardes qui ne devaient même pas s’inquiéter de ne pas me voir revenir. Quel imbécile ! Autant lui dire carrément qu’il pouvait disposer de moi à sa guise et qu’en plus, il ne risquait absolument rien. Ce qui n’était pas faux… Qui me chercherait si je venais à disparaître ? Personne. Peut-être s’étonnerait-on de ne pas me voir arriver demain au laboratoire. Mais bien vite, un autre assistant prendrait ma place et chacun croirait que j’avais été virer pour mon absence non justifée ce jour-là. J’étais seul. Une solitude qui avait le goût amer de l’oubli.
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