Sujet: Dans les entrailles de la bête ft. Nür al-Sahid 15.11.14 17:40
Ce qu’il démontait, pièce par pièce à chaque voyage dans les entrailles de la bête n’était pas, à ses yeux, le vaisseau porteur de tant de vie, le seul espoir de l’humanité, mais plutôt une prison. Les jours défilaient, et plus il se demandait s’il y aurait un jour une véritable colonie sur Mars, tout ce projet ressemblait à un vaste mensonge. Si ça se trouve ils n’ont jamais réussit à trouver comment réduire la température, comment rendre la terre cultivable, comment faire fondre les mer glacées, comment l’humanité pourrait-elle survivre sur cette planète aride ? Ils fuyaient tout simplement. Les gens d’Icare étaient des arrivistes, il n’avait jamais eu foi en ces compagnies privées qui s’étaient emparée de l’espace, il ne comprenait pas comment la Nasa avait-elle pu laisser cela arriver, pourquoi personne n’avait cherché à les en empêcher. Le ciel n’appartenait à personne, l’espace encore moins. Payer ces billets ça avait au fond revenu à payer sa survie. La vie sur la terre avait été rendu impossible, il aurait été logique que les gouvernements fasse en sorte de sauver l’humanité, et n’autorise pas une société à tirer profit de la fin du monde. Car c’est exactement ce qu’il s’était passé. Aveugle, durant toutes ces années, nous avons été aveugle, nous avons laissé faire, nous nous sommes laisser bercer par des hommes corrompu. Il se souvenait de quand il volait pour la NASA, de la fierté qu’il ressentait, c’était presque patriotique, mais aujourd’hui, ces pilotes payés par cette société, ce n’était que des mercenaires, ni plus ni moins, ils faisaient ça pour le fric. Tant qu’on continuerait de payer, ils nous fourniraient de l’oxygène et des vivres mais dès l’instant où l’on cessera d’être intéressant pour eux… Il s’étonnait que tous ceux vivant avec lui au district n’ai pas été balancé dans l’espace depuis le temps. Les premiers temps, il avait cru que cela allait arrivé. Il redoutait chaque bruit mécanique, chaque secousse, chaque vibration de la coque, la nuit, il ne parvenait à dormir, que d’un œil. Mourir dans l’espace, d’une lente et abominable asphyxie quand ce n’était pas le froid qui l’emportait, c’était la pire manière de finir. Quand il pilotait pour la Nasa, c’est ce qu’il redoutait, plus encore que les crash et les risques d’explosion, le manque d’oxygène est le pire qui puisse vous arriver. Alors oui, démonter ce truc, pièce par pièce, lentement mais sûrement, ça le rendait heureux, ça le faisait presque bander pour ainsi dire. Il semblait peu probable qu’ils ne finissent pas par remarquer quelque chose, comme il semblait qu’il y ai peu de chance pour que ses actions finissent par foutre le vaisseau en l’air, il s’y connaissait suffisamment pour savoir qu’il faudrait qu’il y en ai des milliers comme lui, et quelques années, des dizaines d’années pour venir à bout de la carcasse. Certes la pression était énorme, mais ce genre de truc possédait plusieurs couches, bien sûr s’il possédait une combinaison spatiale, un sas à portée de main, une ligne pour le rattaché au vaisseau et les outils adéquats, ça irait bien plus vite. Non, son intention n’était pas réellement de saboter le vaisseau, il ne pensait pas être capable à lui seul de le détruire, et puis, aussi désespéré soit-il, aussi allumé du bocal puisse-t-il devenir, jamais il ne pourra risquer d’emporter la vie d’autant de personne. Si la vie ne lui semblait n’avoir plus aucune saveur, et qu’il ne se réveillait que parce qu’il n’avait pas le courage de se suicider, il n’avait pour autant pas la conviction que l’humanité ne méritait pas de survivre. Il haïssait cette bête, c’était tout. Et la démonter petit bout par petit bout l’empêchait de péter un câble et de finir complètement barge. C’était ainsi que, munis de sa trousse à outils habituelle, dans son petit costume de mécano, il partait dans les couloirs techniques de la bête, cherchant la pièce dont il avait besoin, ayant une assez bonne connaissance en ingénierie pour savoir exactement où chercher. Sans jamais avoir eu le moindre soucis, il s’y baladait avait aisance, contrairement aux autres d’en bas, il savait où il allait, comment y parvenir sans être vu, et comment en repartir. Personne à part des mécanos et machinos ne parcouraient ces couloirs, et il portait leur tenue, acheté à prix d’or à un mécano justement, ces types là étaient mal payé, vivaient une existence presque aussi miséreuse que ceux d’en bas, il vous suffisait de lâcher quelques biftons, d’être sympa avec eux, pour qu’ils ferment les yeux. Ils ignoraient ce qu’il foutait là, ils sentaient bien que ce type n’était pas supposé y être et que ses intentions n’étaient pas si louable, mais bon nombre d’entre eux avait déjà rêvé que le vaisseau explose pour n’avoir plus à supporter ça.
Dans les entrailles de la bête ft. Nür al-Sahid
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